Vous venez d'hériter d'un bien immobilier ? Ce guide est conçu pour vous aider à comprendre et à naviguer dans les étapes souvent complexes d'une succession. La transmission d'un patrimoine immobilier suite à un décès implique un certain nombre de démarches administratives, juridiques et fiscales qui peuvent sembler déroutantes. De l'ouverture de la succession à la gestion des biens et au règlement des droits de succession, chaque étape requiert une attention particulière pour garantir une transmission sereine et conforme à la loi.

Succession immobilière : Un processus complexe mais gérable. Découvrez les étapes essentielles pour un héritage immobilier serein. Il est essentiel de s'informer correctement et de se faire accompagner par des professionnels compétents, comme un notaire, pour éviter les erreurs et les litiges potentiels.

Phase préliminaire : L'Ouverture de la succession

L'ouverture de la succession est la première étape cruciale après le décès. Elle déclenche un ensemble de procédures administratives et juridiques visant à organiser la transmission du patrimoine du défunt à ses héritiers. Cette phase comprend plusieurs démarches essentielles, allant de la constatation officielle du décès à la recherche d'un éventuel testament et à la nomination d'un notaire pour gérer la succession.

Constatation du décès

Suite au décès, il est impératif d'effectuer certaines démarches légales dans les plus brefs délais. La première étape consiste à faire constater officiellement le décès par un médecin, qui établira un certificat de décès. Ce document est indispensable pour toutes les procédures ultérieures, notamment l'établissement de l'acte de décès auprès de la mairie du lieu de décès. L'acte de décès doit être établi dans les 24 heures suivant le décès et permet d'informer les administrations et les organismes concernés. Le non-respect de ces délais peut entraîner des complications administratives et retarder le processus de succession.

  • Obligations légales suite au décès.
  • Importance de l'acte de décès.
  • Délais à respecter.

Recherche et nomination du notaire

Le recours à un notaire est indispensable pour gérer une succession immobilière, en raison de la complexité des aspects légaux et fiscaux. Le notaire joue un rôle central dans l'organisation de la succession, de l'inventaire des biens à la rédaction des actes de transmission. Il est important de choisir un notaire en qui vous avez confiance, et qui possède une bonne connaissance du droit des successions. Il est possible de consulter plusieurs notaires avant de prendre une décision, afin de comparer leurs honoraires et leurs compétences. En cas de succession internationale, il est crucial de choisir un notaire compétent en droit international privé, qui pourra vous conseiller sur les spécificités de la législation applicable.

Le choix du notaire est essentiel pour assurer le bon déroulement de la succession, surtout lorsqu'elle présente des particularités telles que des biens situés à l'étranger ou des héritiers résidant dans différents pays. Le notaire vous guidera à travers les différentes étapes de la succession, vous expliquera vos droits et obligations, et vous aidera à prendre les meilleures décisions en fonction de votre situation personnelle. L'expertise du notaire permet d'éviter les erreurs et les litiges potentiels, et de garantir une transmission du patrimoine conforme à la loi.

  • Pourquoi est-ce indispensable ? (Aspect légal et simplification des démarches).
  • Comment choisir son notaire ? (Proximité, spécialisation, confiance).
  • Cas de succession internationale : spécificités et choix du notaire compétent.

Réunion des documents nécessaires

La constitution d'un dossier complet est une étape essentielle pour faciliter le travail du notaire et accélérer le processus de succession. Ce dossier doit comprendre un ensemble de documents personnels et financiers concernant le défunt et les héritiers. La liste des documents nécessaires peut varier en fonction de la situation familiale du défunt et de la nature des biens à transmettre. Il est important de rassembler tous les documents disponibles et de contacter les organismes concernés pour obtenir les documents manquants. L'absence de certains documents peut retarder la succession et entraîner des complications administratives.

Parmi les documents les plus couramment demandés figurent le livret de famille, l'acte de naissance, l'acte de mariage (le cas échéant), les papiers d'identité du défunt et des héritiers, les titres de propriété des biens immobiliers, les relevés bancaires, les contrats d'assurance-vie et les testaments éventuels. Il est également utile de rassembler les factures des travaux réalisés sur les biens immobiliers, les contrats de location et les informations relatives aux dettes éventuelles du défunt. Le notaire pourra vous fournir une liste précise des documents à fournir en fonction de votre situation personnelle.

  • Liste exhaustive des documents : Livret de famille, acte de naissance, acte de mariage, papiers d'identité du défunt et des héritiers, titres de propriété, relevés bancaires, assurances-vie, testaments, etc.
  • Où trouver ces documents ?
  • Conséquences de l'absence de certains documents et comment y remédier.

Recherche du testament (ou absence de testament)

La recherche d'un éventuel testament est une étape cruciale pour déterminer les modalités de la succession. Le testament est un document par lequel une personne exprime ses dernières volontés concernant la répartition de ses biens après son décès. Il est important de rechercher activement un testament, car il peut modifier les règles de la succession légale. Le testament peut être déposé chez un notaire, conservé au domicile du défunt, ou enregistré au Fichier Central des Dispositions de Dernières Volontés (FCDDV).

Si un testament est découvert, le notaire se chargera de vérifier sa validité et de l'interpréter. Si aucun testament n'est trouvé, la succession sera régie par les règles de la succession légale, qui déterminent l'ordre des héritiers et la répartition des biens en fonction du lien de parenté avec le défunt. Il est important de noter que même en l'absence de testament, certains héritiers peuvent avoir des droits spécifiques sur certains biens, comme le conjoint survivant qui peut bénéficier d'un droit d'habitation sur le logement familial.

  • Où chercher ? (Fichier Central des Dispositions de Dernières Volontés, étude notariale, domicile du défunt).
  • Conséquences de la découverte d'un testament : interprétation et validité.
  • Conséquences de l'absence de testament : application des règles de la succession légale.

Inventaire et évaluation des biens immobiliers

L'inventaire et l'évaluation des biens immobiliers constituent une étape déterminante dans le processus de succession. Cela permet d'établir la valeur exacte du patrimoine immobilier transmis, ce qui est essentiel pour le calcul des droits de succession et le partage éventuel entre les héritiers. Cette étape implique une analyse rigoureuse de la situation et une connaissance approfondie du marché immobilier.

L'inventaire : une étape cruciale

L'inventaire a pour objectif de dresser une liste exhaustive de tous les biens composant l'actif successoral. Cet inventaire doit être précis et détaillé, et doit inclure tous les biens immobiliers, tels que les maisons, les appartements, les terrains, les locaux commerciaux, etc. Il est important de mentionner la situation géographique des biens, leur superficie, leur état général, et tous les éléments qui peuvent influencer leur valeur. Le notaire joue un rôle central dans l'établissement de l'inventaire, car il est responsable de sa véracité et de sa conformité avec la loi. L'inventaire doit être réalisé dans un délai raisonnable après le décès, afin d'éviter tout litige entre les héritiers.

  • Objectif : Déterminer la composition de l'actif successoral.
  • Rôle du notaire dans l'établissement de l'inventaire.
  • Délais pour réaliser l'inventaire.

Évaluation des biens immobiliers

L'évaluation des biens immobiliers est une étape délicate, car elle nécessite une connaissance approfondie du marché immobilier local et une expertise technique. Plusieurs méthodes d'évaluation peuvent être utilisées, telles que l'évaluation par le notaire, l'expertise immobilière indépendante, ou la comparaison avec des biens similaires vendus récemment. Chaque méthode présente des avantages et des inconvénients, et il est important de choisir la méthode la plus adaptée à la situation. Les facteurs qui influencent l'évaluation des biens immobiliers sont nombreux, tels que la localisation, l'état du bien, sa superficie, son exposition, sa vue, la présence d'un jardin ou d'une terrasse, etc. Une évaluation juste et réaliste est essentielle pour le calcul des droits de succession et pour éviter les litiges entre héritiers.

L'impact de travaux récents ou de rénovations sur l'évaluation d'un bien immobilier ne doit pas être négligé. Les améliorations apportées au logement, telles que la rénovation de la cuisine, de la salle de bains, ou l'installation d'un système de chauffage performant, peuvent augmenter sa valeur de manière significative. Il est donc conseillé de fournir au notaire ou à l'expert immobilier tous les justificatifs des travaux réalisés, tels que les factures, les devis, et les permis de construire. Cependant, il est crucial de noter que tous les travaux n'augmentent pas nécessairement la valeur du bien. Des travaux de simple entretien ou de décoration peuvent avoir un impact limité sur l'évaluation. Une expertise professionnelle permettra de déterminer avec précision l'impact réel des travaux sur la valeur du bien.

  • Méthodes d'évaluation : Évaluation par le notaire, Expertise immobilière indépendante, Comparaison avec des biens similaires vendus récemment.
  • Facteurs influençant l'évaluation : Localisation, état du bien, surface, etc.
  • Importance d'une évaluation juste et réaliste : pour le calcul des droits de succession et pour éviter les litiges entre héritiers.

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) : information obligatoire et son impact

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un document obligatoire lors de la vente ou de la location d'un bien immobilier. Il permet d'évaluer la consommation énergétique du logement et son impact sur l'environnement. Le DPE attribue une note allant de A (très performant) à G (très peu performant), et fournit des recommandations pour améliorer la performance énergétique du logement. Un DPE favorable peut augmenter l'attractivité du bien et sa valeur, tandis qu'un DPE défavorable peut la diminuer. Il est donc important de prendre en compte le DPE lors de l'évaluation du bien immobilier et de prévoir les travaux nécessaires pour améliorer sa performance énergétique, notamment à travers une isolation de qualité. Ainsi, la loi Climat et Résilience de 2021 a renforcé les exigences en matière de performance énergétique des logements, avec des interdictions progressives de location pour les logements les plus énergivores. Selon l'ADEME, les logements classés G représentent encore 7% du parc immobilier français ADEME

Déclaration de succession

La déclaration de succession est un document obligatoire qui doit être déposé auprès de l'administration fiscale dans les six mois suivant le décès. Elle permet de déclarer l'ensemble des biens composant l'actif successoral, ainsi que les dettes éventuelles du défunt. La déclaration de succession doit être remplie par les héritiers ou par le notaire mandaté à cet effet. Elle doit être précise et complète, car toute erreur ou omission peut entraîner des sanctions fiscales. Le contenu de la déclaration comprend l'identification du défunt et des héritiers, l'inventaire et l'évaluation des biens, le calcul des droits de succession, et les modalités de paiement. En 2023, le seuil de succession moyen par héritier s'élevait à 150 000€, refletant une augmentation progressive des patrimoines transmis Ministère de l'Économie .

  • Qui doit la remplir ?
  • Contenu de la déclaration.
  • Délais de dépôt.
  • Conséquences d'une déclaration inexacte ou incomplète.

Droits de succession et règlement

Une fois l'inventaire et l'évaluation des biens réalisés, il est temps de s'intéresser aux droits de succession et au règlement de la succession. Cette étape implique le calcul des droits à payer, les décisions des héritiers et le sort du bien immobilier. Elle nécessite une bonne compréhension des règles fiscales et des options disponibles pour optimiser la transmission du patrimoine.

Calcul des droits de succession

Le calcul des droits de succession est une étape complexe qui dépend de plusieurs facteurs, tels que le lien de parenté entre le défunt et les héritiers, la valeur des biens transmis, et les abattements applicables. Le barème des droits de succession est progressif, ce qui signifie que le taux d'imposition augmente avec la valeur des biens transmis. Des abattements sont prévus pour certains héritiers, tels que le conjoint survivant, les enfants, et les parents. Ces abattements permettent de réduire le montant des droits à payer. Il est important de noter que les règles fiscales peuvent varier en fonction des régions et des pays. Il est donc conseillé de se faire accompagner par un professionnel pour optimiser le calcul des droits de succession. En France, en 2022, les droits de succession ont généré 15 milliards d'euros de recettes fiscales Vie publique .

  • Barème des droits de succession.
  • Abattements applicables (en fonction du lien de parenté avec le défunt).
  • Exonérations possibles.

Paiement des droits de succession

Le paiement des droits de succession doit être effectué dans les délais légaux, généralement dans les six mois suivant le décès. Le non-respect de ces délais peut entraîner des pénalités de retard. Plusieurs modalités de paiement sont possibles, telles que le paiement en espèces, par chèque, par virement bancaire, ou par remise de biens. Il est également possible de demander un fractionnement ou un différé de paiement, sous certaines conditions. Le fractionnement permet de payer les droits en plusieurs échéances, tandis que le différé permet de reporter le paiement à une date ultérieure. Il est important de noter que le non-paiement des droits peut entraîner des procédures de recouvrement forcé par l'administration fiscale, telles que la saisie des biens. En 2021, le délai moyen de traitement d'une succession était de 9 mois, selon les chiffres du Conseil supérieur du notariat Conseil supérieur du notariat .

  • Délais de paiement.
  • Modalités de paiement.
  • Possibilité de fractionner ou différer le paiement.

Décisions des héritiers : acceptation, renonciation ou acceptation à concurrence de l'actif net

Les héritiers ont le choix d'accepter purement et simplement la succession, de renoncer à la succession, ou d'accepter la succession à concurrence de l'actif net. L'acceptation pure et simple signifie que l'héritier accepte de recevoir les biens du défunt, mais également de payer ses dettes. La renonciation à la succession signifie que l'héritier refuse de recevoir les biens du défunt, et n'est donc pas tenu de payer ses dettes. L'acceptation à concurrence de l'actif net signifie que l'héritier accepte de recevoir les biens du défunt, mais n'est tenu de payer ses dettes que dans la limite de la valeur des biens reçus. Chaque option présente des avantages et des inconvénients, et il est important de prendre une décision éclairée en fonction de sa situation personnelle. Il est conseillé de se faire accompagner par un professionnel pour évaluer les risques et les avantages de chaque option.

Pour aider les héritiers à prendre la bonne décision, il est important de prendre en compte plusieurs facteurs. Si le défunt avait des dettes importantes, il peut être préférable de renoncer à la succession ou d'accepter la succession à concurrence de l'actif net, afin d'éviter de payer les dettes sur son propre patrimoine. Si le défunt avait un patrimoine important et peu de dettes, il peut être intéressant d'accepter purement et simplement la succession, afin de bénéficier de la totalité des biens transmis. Il est également important de tenir compte des conséquences fiscales de chaque option. Le choix de l'option la plus adaptée dépendra de la situation personnelle de chaque héritier et de l'évaluation des risques et des avantages de chaque option.

  • Explication détaillée de chaque option.
  • Conséquences juridiques et financières de chaque choix.
  • Délais pour prendre une décision.

Sort du bien immobilier : vente, partage ou indivision

Une fois les droits de succession réglés et les décisions des héritiers prises, il est temps de déterminer le sort du bien immobilier. Plusieurs options sont possibles : la vente du bien, le partage entre les héritiers, ou le maintien du bien en indivision. Chaque option présente des avantages et des inconvénients, et le choix dépendra de la situation personnelle des héritiers et de leurs objectifs.

Vente

La vente du bien immobilier est une option souvent privilégiée, car elle permet de partager le prix de vente entre les héritiers et de régler les frais de succession. Les démarches à suivre pour vendre un bien immobilier sont les suivantes : estimation du prix de vente, signature d'un mandat de vente avec une agence immobilière, réalisation des diagnostics obligatoires, signature du compromis de vente et de l'acte de vente. Le prix de vente est ensuite réparti entre les héritiers en fonction de leurs droits dans la succession. La vente du bien peut être soumise à la fiscalité de la plus-value immobilière, si le prix de vente est supérieur au prix d'acquisition. Le taux d'imposition de la plus-value immobilière est de 19%, auquel s'ajoutent les prélèvements sociaux de 17,2% Service-Public . Cependant, des exonérations sont prévues dans certains cas, notamment en cas de vente de la résidence principale.

  • Démarches à suivre : estimation du prix, signature d'un mandat de vente, réalisation des diagnostics obligatoires, signature du compromis de vente et de l'acte de vente.
  • Répartition du prix de vente entre les héritiers.
  • Fiscalité de la plus-value immobilière en cas de vente.

Partage

Le partage du bien immobilier consiste à diviser le bien en plusieurs lots, qui sont ensuite attribués aux héritiers. Les conditions et modalités du partage sont définies par la loi ou par un accord entre les héritiers. L'évaluation des lots doit être équitable, afin de garantir l'égalité entre les héritiers. Un acte de partage est ensuite établi par un notaire, qui constate la division du bien et l'attribution des lots à chaque héritier. Il est possible de prévoir une soulte, qui est une compensation financière versée par un héritier à un autre, afin de compenser une différence de valeur entre les lots. Le partage du bien immobilier peut être complexe, notamment en cas de désaccord entre les héritiers. Il est donc conseillé de se faire accompagner par un professionnel pour faciliter le partage.

  • Conditions et modalités du partage.
  • Évaluation des lots.
  • Acte de partage.
  • Possibilité de soulte (compensation financière).

Indivision

L'indivision est une situation juridique dans laquelle plusieurs personnes sont propriétaires d'un même bien. En cas de succession, les héritiers peuvent choisir de maintenir le bien en indivision, ce qui signifie qu'ils en sont propriétaires collectivement. L'indivision présente des inconvénients, car elle peut entraîner des conflits entre les héritiers, notamment en cas de désaccord sur la gestion du bien. Les décisions concernant le bien doivent être prises à l'unanimité des héritiers, ce qui peut être difficile à obtenir. Il est possible de sortir de l'indivision à tout moment, en vendant ses parts à un autre héritier ou à un tiers, ou en demandant le partage du bien. La gestion de l'indivision peut être complexe, notamment en ce qui concerne le paiement des charges et des impôts. Chaque héritier est tenu de payer sa part des charges et des impôts, en fonction de ses droits dans l'indivision. Il est donc important de définir clairement les règles de gestion de l'indivision, afin d'éviter les conflits.

Il est crucial de comprendre qui paie quoi et qui décide de quoi dans une indivision. Généralement, les charges liées au bien, comme les taxes foncières, les assurances, les frais d'entretien et de réparation, sont partagées entre les indivisaires en proportion de leurs droits dans l'indivision. Les décisions concernant la gestion du bien, qu'il s'agisse de travaux importants, de la location ou de la vente, doivent en principe être prises à l'unanimité. Cependant, l'article 815-3 du Code Civil Legifrance prévoit des exceptions, permettant à la majorité des deux tiers des droits indivis de prendre certaines décisions. En cas de blocage, il est possible de saisir le juge pour qu'il tranche les litiges. La mise en place d'une convention d'indivision peut permettre de définir plus précisément les règles de gestion du bien et d'éviter les conflits. Cette convention, établie devant notaire, permet d'organiser l'indivision de manière plus souple et efficace.

  • Qu'est-ce que l'indivision ? (Propriété collective du bien).
  • Inconvénients de l'indivision (risques de conflits, blocage des décisions).
  • Possibilité de sortir de l'indivision.

Le rôle du notaire dans le règlement de la succession

Le notaire joue un rôle essentiel dans le règlement de la succession. Il est responsable de la rédaction des actes, des formalités administratives, du conseil juridique et de la gestion des conflits potentiels. Le notaire accompagne les héritiers tout au long du processus de succession, de l'ouverture de la succession au partage des biens. Il veille à ce que la succession se déroule dans le respect de la loi et des droits de chacun. Le notaire peut également aider les héritiers à trouver des solutions amiables en cas de désaccord. Son rôle est donc essentiel pour garantir une transmission du patrimoine sereine et efficace. En moyenne, les honoraires du notaire sont fixés par décret et représentent un pourcentage de la valeur de la succession Ministère de l'Economie .

  • Rédaction des actes.
  • Formalités administratives.
  • Conseil juridique.
  • Gestion des conflits potentiels.

Points d'attention

Au-delà des démarches classiques, certaines situations particulières nécessitent une attention accrue. Les successions internationales, les successions complexes impliquant des dettes ou des conflits, la présence d'usufruit ou de nue-propriété, ou encore les liens avec une assurance-vie ou une SCI, peuvent complexifier le processus et nécessitent l'intervention de professionnels spécialisés. Une vigilance particulière est de mise pour éviter les erreurs et les litiges.

Pour illustrer la complexité du calcul des droits de succession, voici un tableau simplifié présentant les taux applicables en fonction du lien de parenté et de la part taxable de l'héritage. Ces chiffres sont indicatifs et peuvent varier en fonction de la législation en vigueur. Il est impératif de consulter un notaire pour une évaluation précise de votre situation.

Lien de parenté Tranches de la part taxable (€) Taux d'imposition
En ligne directe (enfant, parent) Jusqu'à 8 072 5%
De 8 072 à 12 109 10%
Entre frères et sœurs Jusqu'à 24 430 35%
Entre parents jusqu'au 4ème degré et autres personnes Toutes tranches 55%

Le tableau suivant présente les seuils d'exonération des droits de succession en ligne directe, en fonction du lien de parenté avec le défunt. Ces seuils sont régulièrement mis à jour et peuvent varier en fonction de la législation en vigueur. Il est donc important de se renseigner auprès d'un notaire pour connaître les seuils applicables à votre situation, conformément à l'article 779 du Code Général des Impôts Legifrance .

Lien de parenté Seuil d'exonération (€)
Enfant 100 000
Conjoint survivant Exonération totale
Petit-enfant 1 594
Frère ou sœur (sous conditions) 15 932

Anticiper la transmission de son patrimoine

La succession immobilière est un processus qui peut être complexe et émotionnellement éprouvant. Pour faciliter la transmission de son patrimoine et éviter les conflits entre les héritiers, il est conseillé d'anticiper sa succession en prenant certaines mesures. La planification successorale, qui inclut la rédaction d'un testament, la réalisation de donations, ou la souscription d'une assurance-vie, permet d'organiser la transmission de son patrimoine de manière personnalisée et optimisée sur le plan fiscal. Il est également important de bien s'entourer de professionnels compétents, tels qu'un notaire, un conseiller patrimonial, ou un avocat, afin de bénéficier de conseils personnalisés et adaptés à sa situation. La communication avec les autres héritiers est également essentielle pour éviter les malentendus et les conflits. En prenant ces précautions, il est possible d'assurer une transmission du patrimoine sereine et efficace.

Successions internationales

Les successions internationales présentent des complexités supplémentaires dues aux différences de lois entre les pays. La détermination de la loi applicable à la succession (loi du pays de résidence du défunt, loi du pays de situation des biens, etc.) est une question cruciale. La convention de La Haye du 5 octobre 1961 HCCH sur les conflits de lois en matière de forme des dispositions testamentaires vise à faciliter la reconnaissance des testaments établis dans différents pays. Il est indispensable de faire appel à un notaire spécialisé en droit international privé pour identifier les règles applicables à votre situation, les conventions fiscales bilatérales éventuelles et les formalités à accomplir dans chaque pays concerné. Une planification minutieuse est essentielle pour éviter les doubles impositions et les blocages administratifs. Les successions internationales peuvent également impliquer des questions de droit fiscal complexes, notamment en ce qui concerne les impôts sur la succession et les plus-values immobilières. Il est donc important de se renseigner sur les règles fiscales applicables dans chaque pays concerné et de prendre les mesures nécessaires pour optimiser la transmission du patrimoine.

La fiscalité de la plus-value immobilière en cas de vente

La vente d'un bien immobilier hérité peut être soumise à l'impôt sur la plus-value immobilière, si le prix de vente est supérieur à la valeur du bien au moment de la succession. Le calcul de la plus-value imposable tient compte de la valeur déclarée lors de la succession, des frais d'acquisition, des dépenses de travaux et des abattements pour durée de détention. Le taux d'imposition de la plus-value immobilière est de 19%, auquel s'ajoutent les prélèvements sociaux de 17,2%, soit un taux global de 36,2% Service-Public . Des exonérations sont prévues dans certains cas, notamment en cas de vente de la résidence principale, de détention du bien depuis plus de 30 ans, ou de remploi du prix de vente dans l'acquisition d'une nouvelle résidence principale. Il est donc important de bien évaluer l'impact fiscal de la vente avant de prendre une décision. Il est également possible de réaliser des travaux d'amélioration sur le bien avant la vente, afin d'augmenter sa valeur et de réduire la plus-value imposable.

Les évolutions législatives et jurisprudentielles en matière de succession sont fréquentes, il est donc important de se tenir informé des dernières actualités. Par exemple, la loi du 23 juin 2006 a profondément réformé le droit des successions, en accordant notamment une place plus importante au conjoint survivant. De même, les décisions de justice peuvent avoir un impact sur l'interprétation de la loi et sur les droits des héritiers. Il est donc conseillé de consulter régulièrement les sites web spécialisés, les articles de loi, et les publications juridiques, afin de rester informé des dernières évolutions en matière de succession. Pour vous aider dans vos démarches de succession immobilière et obtenir des conseils personnalisés, vous pouvez consulter les sites web suivants : Service-Public.fr, Notaires.fr, ou encore impots.gouv.fr. Ces sites vous fourniront des informations utiles, des formulaires à télécharger, et des coordonnées de professionnels qualifiés.